Football: «Valenciennes Métropole a pris la bonne mesure de l’enjeu» pour le VAFC
Accueillis mardi par une bonne centaine de supporters massés au pied de l’hôtel de ville, les élus du bureau communautaire savaient à quoi s’en tenir. Ils avaient lu la presse, le matin même, soupesant au passage, si besoin était, le poids de leur responsabilité. Ils ne se sont pas dérobés.
« Valenciennes Métropole a pris la bonne mesure de l’enjeu. On a fait le maximum, maintenant c’est au privé de s’investir », notait Joël Soigneux, ce mercredi après-midi. Le désormais vice-président en charge des sports avait suivi avec attention tout le travail mené en amont de la délibération, adoptée à l’unanimité (absent, P.-M. Bernard, avait donné pouvoir à Élisabeth Gondy).
En aucune manière, il ne s’agit d’un blanc-seing ni même d’une subvention accordée au VAFC. Les 6,5 millions d’euros consacrés au rachat du centre de formation et d’entraînement du Mont-Houy, et qui viennent s’ajouter à la subvention de 2,5 M€ versée en 2007, correspondent bien à une dépense d’investissement. « On achète un actif », faisait remarquer un proche de Valérie Létard, ce mercredi soir. Et pas n’importe où, « près du Technopôle, à un endroit stratégique pour l’agglo ».
Le temps pour le club de se refaire une trésorerie, l’ensemble, qui s’étend sur près de 11 ha, sera mis à sa disposition, à titre gratuit, pendant deux ans. Après quoi, l’agglo a bien l’intention de réclamer un loyer.
Maintenant, cette délibération de principe tiendra si et seulement si un certain nombre de conditions sont remplies :
« 1. Engagement ferme et irrévocable des partenaires privés pour la résorption du passif du club et la constitution du nouvel actionnariat ;
2. Validation par la DNCG du projet de redressement présenté par le club permettant son maintien dans le championnat professionnel de L2 ;
3. Création d’un comité regroupant actionnaires et financeurs publics (dont Valenciennes Métropole), auquel seraient présentés tous les trimestres, les comptes de la SASP (société anonyme sportive professionnelle), par le commissaire aux comptes. »
Autant de précautions qui faisaient dire à Maurice Hennebert, le maire d’Estreux : « C’était le meilleur compromis possible. »
Lens au stade du Hainaut: rien n’est tranché
Il y a plusieurs manières d’interpréter la sortie musclée de Jean-Raymond Legrand à l’égard du conseil régional, au moment où les tergiversations de FINORPA, sorte de banque publique d’investissement à l’échelle du Nord - Pas-de-Calais, menaçait de tout faire capoter. « Je lance un appel à Val’Métropole : que l’agglo réfléchisse bien, et veille à ne pas laisser venir Lens, car Lens est soutenu par le conseil régional qui, ce soir, nous laisse tomber », tempêtait-il sur le site Internet des supporters de VA, lundi. Pour mettre la pression à la veille du bureau communautaire, on n’aurait su mieux faire.
L’agglo a pris ses responsabilités en s’engageant à acheter, sous conditions (lire ci-contre), le centre d’entraînement et de formation du VAFC pour 6,5 millions d’euros. Et si la question de l’hébergement du RC Lens au stade du Hainaut a été prudemment évacuée, elle reviendra inévitablement sur le tapis quand le sort de VA sera réglé. Premier concerné en tant que maire de la ville centre, Laurent Degallaix a fait entendre sa voix, à ce sujet. D’accord pour accueillir six matches des « Sang et Or » avec VA en Ligue 2, si possible pendant l’été, afin de limiter les perturbations, mais pas un de plus. « Là-dessus, je n’ai pas varié d’un iota, rappelle-t-il. Je n’irai pas au-delà (de ces six matches) et pas en dessous non plus », au nom de la solidarité régionale. Cela pourrait changer si VA redémarrait en CFA 2.