Interviiew de FH sur le site off.
Avant le déplacement à Orléans, l'une des quatre rencontres de championnat avant la trêve, le coach du VAFC souhaitait faire le point sur la situation de son équipe.
Ce n’est pas une période facile pour l’équipe, avec un point pris sur douze en jeu…
Une équipe qui ne gagne pas depuis quatre matches, on ne peut pas dire que cela fait plaisir, notamment pour le coach, qui est responsable du travail. C’est d’autant plus le cas que je suis ambitieux et à la tête d’une équipe qui l’est aussi. Dans le football, il y a parfois des périodes que l’on n’explique pas. Aujourd’hui, en Ligue 2, chaque équipe peut gagner contre n’importe quelle autre, n’importe où. Niort, que nous avons dominé au Stade du Hainaut, vient de gagner à Brest. Les écarts de points ne sont pas énormes. Nous sommes dans une période moins bonne sur le plan comptable, mais nous ne sommes pas les seuls. Je sais que nous allons nous redresser, réagir. Nous allons redevenir l’équipe du début de championnat, qui rendait fier son public. Nous sommes fiers du passé du VAFC, qui est un club historique. Il faut respecter ça. Aujourd’hui, l’objectif reste le même, malgré les trois défaites et le match nul que nous venons d’enchaîner.
Quel est cet objectif ?
Le club vient de très loin. On sait qu’il y a quasiment eu un dépôt de bilan, avant que Monsieur Borloo, son équipe et tout ceux qui ont travaillé jusqu’au Président Zdziech ne réussissent à stopper l’hémorragie. Là, nous sommes arrivés à une situation où nous pouvons aspirer au meilleur, en prolongeant la stabilité retrouvée la saison passée. Et vu la qualité du groupe, le potentiel au niveau du public et le projet du club, nous nous devons d’être ambitieux. Et je le reste. Mon objectif personnel, c’est de jouer les premiers rôles. Malgré notre série actuelle, nous n’en sommes pas loin. On va y arriver.
Cette série compliquée a coïncidé avec l’annonce d’ambitions élevées. Regrettez-vous d’avoir parlé de montée ou de haut de tableau ?
Je ne suis pas le genre de personne qui va se cacher derrière un manque de moyens ou autre chose. Je suis fier de faire partie de ce club, fier de toutes les personnes qui travaillent autour de moi. Je me dois d’être une locomotive. Je ne suis pas quelqu’un qui va se cacher et ne pas s’exposer. Ce que je dis, j’en ai la conviction. Nous avons tous les moyens pour réussir. Si on ne réussit pas, il faut que ce soit parce que l’adversaire est meilleur que nous. Tout reste à faire, nous sommes au milieu du championnat.
Le but est, bien sûr, de bien finir avant la trêve pour prendre le bon virage…
Nous allons grignoter des points partout, pas seulement vendredi ou mardi prochain. Si l’on veut se protéger, on va dire que nous avions 18 points au mois de janvier la saison dernière. Et là, il nous reste encore 4 matches à jouer. Il faut juste rester calme et bosser, ce que l’on fait d’ailleurs. Après, je sais pourquoi nous en sommes là. Nous avons un groupe de 14-16 joueurs toujours à disposition, et souvent deux ou trois blessés, ce qui nous empêche d’aller au rythme que l’on souhaite. Il nous manque de la fraîcheur physique et mentale, ce qui est tout à fait normal. Il faut que je l’accepte le temps que cela passe.
Pensez-vous que ce manque de fraîcheur et les absences sont à l’origine des problèmes défensifs actuels ? Ou est-ce plus global ?
C’est global, mais ce manque de fraîcheur physique et mentale joue aussi, c’est un élément important dans les résultats actuels. On marque et on encaisse des buts. Mais nous avons beaucoup d’occasions. Face à Bourg-en-Bresse, à 3-2, nous avons deux occasions face au gardien que nous ne concrétisons pas. Après, quand on encaisse un but, on dit que c’est la défense… Non, c’est un sport collectif, il faut que l’on soit beaucoup efficace défensivement et offensivement. C’est un problème collectif, pas individuel.
La confiance disparaît-elle du groupe ? On a l’impression que ce n’est pas le cas…
Le groupe est sage, sain et déterminé. Nous avons de l’expérience au sein de celui-ci. Ces joueurs savent que c’est une période qui arrive à toutes les équipes. Aujourd’hui, c’est nous, mais je ne pense pas que les autres soient beaucoup mieux. Enfin, il ne faut pas regarder les autres, nous devons inverser la tendance au plus vite. Nous avons les capacités pour le faire.
La série inverse est tout à fait possible…
Je me suis exprimé avec conviction, pas au hasard ou pour faire plaisir à quelqu’un. Je souhaite que tout le monde me suive, on a besoin de tout le monde. Pas seulement les joueurs et le staff, nos supporters aussi… Il faut que nous soyons très exigeants par rapport aux résultats, aux performances. Après, il faut aussi être logique dans l’analyse. Nous ne sommes pas moins bons ou meilleurs que les autres. Mais je sais que notre équipe mouille le maillot. Notre série actuelle est peut-être un mal pour un bien, dans le sens où on ne peut pas penser que l’on va y arriver facilement et que cela va durer éternellement. Il faut toujours une implication et un engagement à 100%. Et certainement, quelque part, on ne l’a pas fait et cela s’est vu tout de suite.
Pensez-vous que c’était le cas dernièrement, notamment face à Bourg-en-Bresse ?
Nous n’aurions pas du encaisser trois buts face à Bourg-en-Bresse. Cette équipe a su profiter de nos faiblesses du moment. Aujourd’hui, nous ne sommes pas au mieux, c’est clair. A nous de travailler, agir et réfléchir pour la suite. On reconnaît nos erreurs, on assume la situation. Sur les 15 journées, nous avons fait un non-match, c’était à Tours.
Votre effectif est un bon amalgame entre des joueurs expérimentés et des jeunes qui s’affirment semaine après semaine.
Je vois notre progression en permanence, mais aussi le chemin que l’on a à faire au bout de notre progression. Notre équipe a beaucoup de qualités, et aussi des défauts. Parfois, on se satisfait avec peu, c’est ça que je souhaite changer. On travaille pour la gagne, on joue pour la gagne. Il ne faut pas s’arrêter après trois ou quatre bons matches. Dans ce sens-là, il faut que je progresse avec mon équipe, qui est jeune, mais expérimentée.
Selon vous, l’aspect psychologique est-il aussi important que la technique ou le physique, en particulier en ce moment ?
Nous, nous n’avons aucun doute. On fonce. Il n’y a pas de problème, ce ne sont pas trois défaites et un nul qui vont nous faire douter. On sait que la période de progression, d’apprentissage est là. On peut travailler, discuter, mais il y a aussi le vécu sur le terrain : gérer une victoire ou une défaite, les applaudissements ou les sifflets… C’est ça que l’on doit vivre tous ensemble pour progresser. C’est ça que l’on appelle l’expérience. Nous devons avoir un vécu commun plus grand pour pouvoir aller au bout de ce que l’on vise. Et aujourd’hui, le groupe manque un peu de réussite pour aller chercher de meilleurs résultats.
On parle beaucoup de la qualité de vie du groupe, de son unité. N’est-ce pas aujourd’hui qu’il doit le prouver, en inversant la tendance ?
Exactement. Il n’y a pas de crise dans ce groupe. Avec nos moyens, dans notre situation, nous nous réfugions dans le travail pour avancer. Le groupe vit bien, même s’il vit mal le fait de ne pas gagner.
Que pouvez-vous nous dire sur l’US Orléans, que vous allez affronter vendredi ?
C’est une équipe qui s’est renforcée au niveau de l’expérience, on connaît ses qualités. Elle est dans une bonne dynamique, puisqu’elle reste sur une victoire face à Nîmes. Il y a du métier dans cette équipe. Ce sera un match compliqué mais, comme toujours, nous jouerons pour le gagner. Je ne vais pas là-bas pour faire un match nul, je veux le gagner.
Après 15 journées, quel regard avez-vous sur ce championnat de Ligue 2, qui paraît très homogène ?
C’est un championnat qui surprend beaucoup de monde par sa qualité. Ce n’est plus seulement un championnat avec des matches faciles à domicile et plus compliqués à l’extérieur. Il y a 16 équipes qui ont connu la Ligue 1, donc il y a de l’expérience et de la qualité. Dommage que les médias ne le suive pas autant qu’il le mérite. C’est un très bon championnat.
Cela va bientôt faire un an que vous êtes au VAFC, mesurez-vous le chemin parcouru ?
Je suis très satisfait du fait que mon club se développe, avance dans la réalisation du projet qui a été mis en place. Au quotidien, à chaque seconde, je vois l’engagement de tous. Pas seulement celui des joueurs, aussi celui des gens qui travaillent au club. C’est cela qui nous motive, qui nous révolte, quand les résultats ne sont pas au rendez-vous. Je suis convaincu que notre club a un superbe avenir.
Vous répétez depuis votre arrivée que le club aura réussi quand il y aura 10000 ou 15000 spectateurs au Stade du Hainaut…
Le VAFC est un club qui peut avoir 15000 personnes au stade à tous les matches. La seule condition, c’est que nous soyons bons sur le terrain. Nous n’avons pas encore atteint cet objectif-là. Notre marge de progression est importante, mais je pense que nous pouvons y arriver. A un moment donné, le public reconnaîtra que nous faisons tout pour qu’il vienne au stade. En tout cas, cela me fait plaisir de voir des supporters tous les jours au centre d’entraînement. Il y a quelque chose qui s’est créé et qui va grandir encore autour de notre équipe, de notre club. On sent ça à chaque seconde.