Article de Richard Gotte :
Pris à froid et en dessous de tout, VA a complètement sombré ce vendredi au Hainaut contre une belle équipe du Havre (0-4). Le voilà seul dernier et dépouillé de ses rares certitudes.
Le plus grand acte de bravoure du VAFC vendredi soir, sa seule réussite ? La marche digne de Bernard Casoni, tout seul, vers le kop après le coup de sifflet final, pour aller saluer le public qui a préféré chanter sa joie d’être vivant plutôt qu’accabler son équipe humiliée sous ses yeux. « Je tenais à remercier les supporters. Ca m’a fait de la peine pour eux, j’ai éprouvé de la honte. Mais je peux certifier que les joueurs n’ont pas triché. Voilà, je me répète, on part de loin et c’est une rechute », assura-t-il. « Il est très difficile de se remettre d’un tel scénario », a reconnu en écho Eric Mombaerts, entraîneur normand comblé, qui s’est mué en avocat de sa victime après la déroute nordiste. « On n’a jamais réussi à se remettre de l’ouverture du score. Et on bafouillé notre football », confirma encore Casoni, qui reconnaissait aussi hier soir à demi-mots des défaillances chez certains joueurs. Et quelques erreurs aussi de son côté. « On sait qu’il nous reste du boulot. »
VA Sonnée d'entrée
Côté match, ça a tout de suite tourné vinaigre pour des Nordistes qui voulaient aller de l’avant et ont été pris à revers. « Le problème en ce moment, c’est qu’on paie cash notre première erreur. » Ce regret, exprimé à maintes reprises pendant la semaine, Casoni l’a encore pris en pleine figure vendredi. Son équipe fut en effet sonnée d’entrée sur un contre havrais. Gamboa échappa à un tacle un peu naïf de Coulibaly côté gauche, puis centra devant la surface vers Fontaine, qui contrôla et plaça une frappe croisée dans le petit filet de Novaes (0-1, 4e). Ce coup froid dans cet été pourri anesthésia totalement des Nordistes, qui perdirent leur football. Sous la pression, le 3-5-2 s’étouffa de lui-même, avec des côtés inoffensifs et un milieu de terrain sans liberté. Pire, le HAC en profita pour doubler la mise de manière improbable. Au pressing, Saïss envoya une tête dans l’axe vers Le Bihan, peut-être hors-jeu et en tout cas plus rapide que la défense pour aller tromper un Novaes apathique entre les jambes (0-2, 19e). Incapable d’être dangereux, VA plongea dans le ridicule quand Lala renvoya un centre de la tête plein axe vers la volée de Le Bihan (0-3, 42e).
A la pause, le match était plié et VA ne parvint même pas à gagner la seconde période, puisque Le Havre parvint à marquer sur sa première frappe de la seconde période, un tir de Sao dévié dans son but par Coulibaly (0-4, 63e). Pour Valenciennes, la seule lueur vint des entrées des jeunes Kaboré et Houri, qui animèrent la fin et secouèrent un peu plus une équipe normande jusque-là très tranquille. Comme nous, Casoni a vu que les jeunes avaient montré le bout du nez. L’entraîneur n’a pas caché qu’après ce match qui laisse VA sans voix et bon dernier, beaucoup de choses étaient déjà remises en question