Anthony, tu as signé en Grèce alors que tout le monde ne parlait que de la crise. Tu n'avais pas peur ?
On parlait de la situation évidemment avec mon agent. On a vu qu'il y avait des accords sur trois ans pour le Pays sur le plan économique. Au niveau du club j'ai eu des garanties aussi, par écrit, et puis ça faisait trois semaines qu'on parlait, il fallait vite que je signe dans un club, j'avais besoin de retrouver un groupe. C'était le seul club qui me voulait concrètement donc j'ai foncé. Et l'Europa League, c'est le détail qui a fait pencher la balance. L'objectif, c'est les poules. On a vraiment les moyens d'y arriver même si tout dépend un peu du tirage. Si on tombe contre un gros type Dortmund au tour suivant, ça sera compliqué. En attendant, on est confiant face à AIK.
Tu n'as pas eu à faire la queue pour aller au distributeur ces dernières semaines ?
Je ne vois rien de tout ça. Je ne sais pas pourquoi on parle de crise. Je vois les restaurants blindés tous les soirs, les gens dans les magasins tout le temps... Pourtant, on n'est pas arrivé dans un club à l'arrache et on n'est pas des footballeurs protégés dans une bulle. De ce que je vois, c'est plutôt réglé.
Et le club de l'Atromitos, ça donne quoi ?
Je suis tombé dans un club familial, où il n'y a pas énormément de pression. Mais je suis quelqu'un d'ambitieux donc j'ai hâte de découvrir l'ambiance des stades en Grèce par exemple. Après, je ne suis pas venu là pour faire un coup. Je vais m'investir ici, voir comment ça va se dérouler, comment je m'adapte à ce championnat. Rien n'est acquis. Je suis tombé dans une équipe vraiment bonne, avec une vraie qualité technique. Ça change de la France. Je suis content car là ça va jouer au ballon. Il y a beaucoup de Sud-américains, d'Espagnols, d'Italiens, ça m'a vraiment surpris. Les installations, le staff, c'est très pro. Ça change un peu.
Ce qui change aussi pour toi, c'est la température. Auparavant, tu as quand même joué au Havre, à Valenciennes, au Mans, à Auxerre, à Sochaux, à Liverpool...
Depuis que je suis arrivé, j'ai eu du mal par rapport à la chaleur. Il fallait que mon corps s'habitue. Maintenant, aux entraînements je me sens beaucoup mieux. C'est quelque chose que je voulais découvrir dans ma carrière. A 30 ans, j'avais besoin un peu de soleil. Athènes c'est magnifique, je suis tombé dans une super ville, il y a tout pour être heureux. Et les supporters sont chaleureux. On me parle encore de mon passage en Angleterre.
Toto Di Natale, époque Le Mans
T'es encore marqué par Liverpool ? Tu regardes leurs matchs ?
Mouais, je regarde. Enfin, des fois, ça me fait mal de regarder.
Par rapport à Benitez ?
Avec un autre coach en place, ça aurait pu se passer différemment. Mais en même temps, c'est l'entraîneur qui m'a fait jouer le match le plus important de ma carrière (en quart de finale l'année où Liverpool remporte la C1, Le Tallec joue contre la Juventus, ndlr) donc c'est contrasté. Un coach, ça fait beaucoup dans la carrière d'un joueur. Une saison de plus avec Houiller, ça aurait été différent. Ils avaient prolongé mon contrat, et il s'est fait virer juste après. Benitez est arrivé avec tous ses joueurs espagnols. J'ai demandé à être prêté, il l'a mal pris et c'est devenu compliqué entre nous. Maintenant, il fait sa carrière, je fais la mienne, je ne pourrais pas jouer au Real Madrid cette saison, tant pis (rires).
On te parle encore de Liverpool, mais est-ce qu'on t'associe encore à Sinama-Pongolle ?
Beaucoup moins maintenant. Avec les années, ça s'est estompé. C'est la presse qui nous a toujours présentés par deux, mais on savait jouer au foot l'un sans l'autre. On est toujours en contact ceci dit. Je sais qu'il s'est fait les croisés en janvier et qu'il est à la recherche d'un club.
Ce que tu n'as pas voulu vivre en t'engageant vite en Grèce.
Bien sûr. C'est très dur, c'est la première fois que je me retrouvais au chômage dans ma carrière. Il y a des doutes qui s'installent. J'avais un préparateur physique, heureusement qu'il était là pour m'aider, mais ça ne fait pas tout. Il y a beaucoup d'agents pendant ce temps-là qui t'appellent, mais il y a beaucoup de menteurs dans ce milieu. C'est incroyable le nombre qu'ils peuvent être. Heureusement que j'ai toujours le même agent depuis très longtemps, c'est d'ailleurs lui qui m'a transféré en Grèce. J'ai envie de dire aux jeunes de faire très attention.
Vu le nombre de clubs et de situations que tu as connus, tu pourrais d'ailleurs te reconvertir comme conseiller, non ?
J'ai l'impression d'avoir connu pas mal de choses à ce niveau. Mon agent veut que je travaille avec lui d'ailleurs après ma carrière. Mais je sais pas encore, moi je veux d'abord jouer les poules de l'Europa League avec l'Atromitos.
On parlait de la situation évidemment avec mon agent. On a vu qu'il y avait des accords sur trois ans pour le Pays sur le plan économique. Au niveau du club j'ai eu des garanties aussi, par écrit, et puis ça faisait trois semaines qu'on parlait, il fallait vite que je signe dans un club, j'avais besoin de retrouver un groupe. C'était le seul club qui me voulait concrètement donc j'ai foncé. Et l'Europa League, c'est le détail qui a fait pencher la balance. L'objectif, c'est les poules. On a vraiment les moyens d'y arriver même si tout dépend un peu du tirage. Si on tombe contre un gros type Dortmund au tour suivant, ça sera compliqué. En attendant, on est confiant face à AIK.
Tu n'as pas eu à faire la queue pour aller au distributeur ces dernières semaines ?
Je ne vois rien de tout ça. Je ne sais pas pourquoi on parle de crise. Je vois les restaurants blindés tous les soirs, les gens dans les magasins tout le temps... Pourtant, on n'est pas arrivé dans un club à l'arrache et on n'est pas des footballeurs protégés dans une bulle. De ce que je vois, c'est plutôt réglé.
Et le club de l'Atromitos, ça donne quoi ?
Je suis tombé dans un club familial, où il n'y a pas énormément de pression. Mais je suis quelqu'un d'ambitieux donc j'ai hâte de découvrir l'ambiance des stades en Grèce par exemple. Après, je ne suis pas venu là pour faire un coup. Je vais m'investir ici, voir comment ça va se dérouler, comment je m'adapte à ce championnat. Rien n'est acquis. Je suis tombé dans une équipe vraiment bonne, avec une vraie qualité technique. Ça change de la France. Je suis content car là ça va jouer au ballon. Il y a beaucoup de Sud-américains, d'Espagnols, d'Italiens, ça m'a vraiment surpris. Les installations, le staff, c'est très pro. Ça change un peu.
Ce qui change aussi pour toi, c'est la température. Auparavant, tu as quand même joué au Havre, à Valenciennes, au Mans, à Auxerre, à Sochaux, à Liverpool...
Depuis que je suis arrivé, j'ai eu du mal par rapport à la chaleur. Il fallait que mon corps s'habitue. Maintenant, aux entraînements je me sens beaucoup mieux. C'est quelque chose que je voulais découvrir dans ma carrière. A 30 ans, j'avais besoin un peu de soleil. Athènes c'est magnifique, je suis tombé dans une super ville, il y a tout pour être heureux. Et les supporters sont chaleureux. On me parle encore de mon passage en Angleterre.
Toto Di Natale, époque Le Mans
T'es encore marqué par Liverpool ? Tu regardes leurs matchs ?
Mouais, je regarde. Enfin, des fois, ça me fait mal de regarder.
Par rapport à Benitez ?
Avec un autre coach en place, ça aurait pu se passer différemment. Mais en même temps, c'est l'entraîneur qui m'a fait jouer le match le plus important de ma carrière (en quart de finale l'année où Liverpool remporte la C1, Le Tallec joue contre la Juventus, ndlr) donc c'est contrasté. Un coach, ça fait beaucoup dans la carrière d'un joueur. Une saison de plus avec Houiller, ça aurait été différent. Ils avaient prolongé mon contrat, et il s'est fait virer juste après. Benitez est arrivé avec tous ses joueurs espagnols. J'ai demandé à être prêté, il l'a mal pris et c'est devenu compliqué entre nous. Maintenant, il fait sa carrière, je fais la mienne, je ne pourrais pas jouer au Real Madrid cette saison, tant pis (rires).
On te parle encore de Liverpool, mais est-ce qu'on t'associe encore à Sinama-Pongolle ?
Beaucoup moins maintenant. Avec les années, ça s'est estompé. C'est la presse qui nous a toujours présentés par deux, mais on savait jouer au foot l'un sans l'autre. On est toujours en contact ceci dit. Je sais qu'il s'est fait les croisés en janvier et qu'il est à la recherche d'un club.
Ce que tu n'as pas voulu vivre en t'engageant vite en Grèce.
Bien sûr. C'est très dur, c'est la première fois que je me retrouvais au chômage dans ma carrière. Il y a des doutes qui s'installent. J'avais un préparateur physique, heureusement qu'il était là pour m'aider, mais ça ne fait pas tout. Il y a beaucoup d'agents pendant ce temps-là qui t'appellent, mais il y a beaucoup de menteurs dans ce milieu. C'est incroyable le nombre qu'ils peuvent être. Heureusement que j'ai toujours le même agent depuis très longtemps, c'est d'ailleurs lui qui m'a transféré en Grèce. J'ai envie de dire aux jeunes de faire très attention.
Vu le nombre de clubs et de situations que tu as connus, tu pourrais d'ailleurs te reconvertir comme conseiller, non ?
J'ai l'impression d'avoir connu pas mal de choses à ce niveau. Mon agent veut que je travaille avec lui d'ailleurs après ma carrière. Mais je sais pas encore, moi je veux d'abord jouer les poules de l'Europa League avec l'Atromitos.