Titulaire au milieu, le Strasbourgeois Anthony Gonçalves a répondu à nos questions avant VAFC-Strasbourg, ce soir à 20h45 !
Crédit photo : RC Strasbourg Alsance / Franck Kobi
Anthony, il y a un petit coup de moins bien pour le RCSA (une défaite et l’élimination en Coupe de France). Comment l’expliquez-vous ?
On a eu un mois de février chargé. Il y a eu un enchaînement de matches qui a fait qu’à un moment donné, il y a des résultats un peu plus négatifs. Mais quand on regarde l’ensemble du mois de février, il est plutôt positif. Il faut se focaliser sur l’ensemble et pas spécialement sur les deux dernières prestations. On a eu peu de temps de repos entre les matches… Nous avions joué contre Tours le mardi avant de perdre face à Clermont le vendredi. Forcément, ce n’est pas la meilleure préparation pour un match. Quand on est compétiteur, on se doit de répondre présent à chaque fois… Mais on n’en reste pas moins des êtres humains donc la fatigue peut se faire ressentir. Là, nous avons joué mercredi… Cela nous laisse un peu de temps pour récupérer, recharger les batteries. Cela fait longtemps que nous n’avons pas eu autant de jours de repos entre deux matches.
L’élimination en Coupe est-elle oubliée ? Ce n’était sûrement pas votre objectif prioritaire…
Comme le coach l’a dit à la fin du match de Coupe, on a la chance de jouer quelque chose dans le championnat, quelque chose d’intéressant et de positif. Beaucoup d’équipes aimeraient être à notre place aujourd’hui. Quand on regarde nos têtes dans le vestiaire à la fin du match, nous étions forcément déçus. Il y avait un quart de finale à aller chercher. Beaucoup de joueurs de l’équipe n’ont pas connu cette étape de la Coupe de France, cela aurait pu être un beau défi à relever. Mais il reste le championnat, notre pain quotidien ! On a envie de poursuivre sur notre lancée qui nous permet d’être troisième aujourd’hui (interview réalisée vendredi). Si on veut chercher du positif dans l’élimination, on va dire qu’elle nous permet de nous focaliser uniquement sur le championnat… Mais cette élimination nous fait mal.
Votre stade est bien garni les soirs de match, on a l’impression que votre équipe ne lâche rien… C’est l’addition de ces deux éléments qui fait votre force ?
Ce sont tous ces ingrédients qui, mis bout à bout, font que l’on est bien classé. Le recrutement fait par le club est cohérent. Il y a un mélange de joueurs qui n’avaient pas connu le monde professionnel et ont envie de croquer à pleines dents dans ce championnat, et des joueurs d’expérience qui connaissent la Ligue 2, qui savent que ce championnat est long et compliqué.
Après, c’est vrai qu’autour du club, il y a un engouement extraordinaire. Sans parler de l’affluence, peu de clubs peuvent se vanter d’avoir un kop comme ça. Quand on joue contre Tous, un mardi à 18h30, et qu’il y a 13 000 spectateurs… On se sent soutenu, le public nous donne une force supplémentaire non négligeable. Cela a joué dans le fait de signer ici pour la plupart des joueurs arrivés cet été. Il y a quelque chose de différent à Strasbourg, une ferveur… Même quand on se déplace, les supporters nous suivent. Il devrait y avoir du monde aussi pour nous encourager à Valenciennes… Quand on voit ce public, la moindre des choses, c’est de « se mettre minable sur le terrain », de défendre nos couleurs. Depuis le début de saison, ils peuvent constater ça… C’est un peu « donnant donnant ».
En signant à Strasbourg, vous attendiez-vous à vivre une aussi belle saison ?
Personnellement ? Non… On sait très bien que les promus surfent souvent sur la dynamique de la saison précédente. Il y a eu pas mal de changements dans l’effectif, un changement de coach. On ne s’attendait pas à vivre un début de saison comme ça. Tout s’est bien goupillé… Après, quand la dynamique est bonne, il est toujours plus facile d’avancer que quand on est dans le dur… On fait preuve de solidarité, on montre de l’envie sur le terrain…
Lors du match aller, VA s’était imposé au terme d’une rencontre au scénario assez vous. Cela reste-t-il dans un coin de votre tête ?
J’ai vécu ce match du banc. J’ai presque passé tout le match à m’échauffer, dès le premier carton rouge. On y pense forcément parce que, sur ce match, on a le sentiment que beaucoup d’éléments nous ont été contraires. Quand on perd, que ce soit contre VA ou Orléans lors de la phase aller, on se dit qu’il faudra « renverser » la tendance lors des matches retour.
Dire qu’on va se servir du match aller pour se motiver… Je pense qu’il y a d’autres facteurs : on sera bien classé en cas de victoire, on continuera sur notre dynamique. Le match aller devait être une belle fête du football, le scénario l’a un peu gâchée. Donc oui nous pensons au match aller, mais d’autres facteurs nous motivent avant ce match.
Peut-on dire qu’un nul n’arrangera aucune des deux équipes ?
Ce match est important pour les deux équipes. A Valenciennes, on dira que ce match est plus important pour eux que pour nous. On dira la même chose pour nous… Les deux équipes auront envie de gagner : nous pour rester au chaud en haut et VA pour s’écarter de cette zone délicate.
Valenciennes, j’ai vu le club de l’intérieur cet été puisque j’avais rencontré le président de façon concrète. Je pense que c’est un club avec un esprit familial. Je peux peut-être me tromper mais c’était mon ressenti. J’avais visité les installations, rencontré de belles personnes…
Source : http://www.va-fc.com/fr/saison/actualite/article/15699/Un-engouement-extraordinaire.html