Avant le match à Sarreguemines, nous avons posé quelques questions à Sebastien Meyer, le coach du club de Lorraine...
Que vous êtes-vous dit à l’annonce du tirage au sort : « Encore… » ou « Super ! » ?
On ne se dit surtout pas que c’est un super tirage. Quand j’ai connu sur internet le groupe dans lequel nous étions, j’ai dit à notre directeur sportif, qui était sur place : « Tu as une mission, tu peux prendre n’importe quelle équipe sauf Valenciennes ! ». Je n’aime pas trop rejouer face à une équipe contre laquelle nous avons déjà joué. L’effet de surprise disparaît… L’effectif de Valenciennes a peu bougé depuis la saison dernière, la plupart des joueurs qui vont jouer nous connaissent déjà. Ils ne voudront pas subir un deuxième affront consécutif.
Vous ne vouliez pas recevoir un club professionnel ?
On voulait affronter un « petit » pour avoir le maximum de chances d’accéder en 32ème de finale. C’est la quatrième fois en trois ans que l’on jouera une équipe de Ligue 2. Quitte à tomber sur une équipe de ce niveau, autant tomber sur une qui ne nous connait pas. Quand une équipe affronte une équipe d’un niveau inférieur, elle ne met pas forcément tous les ingrédients… Mais je pense que Valenciennes les mettra pour éviter de faire deux fois la même erreur.
Êtes-vous satisfait de votre début de saison en championnat (CFA 2. 6e, 15 pts après 10 rencontres)
Pas vraiment. Le sentiment est assez mitigé. On a perdu beaucoup de points bêtement. On a aussi eu beaucoup de soucis d’effectifs, des petits bobos qui plombent la dynamique. On a du mal à trouver une équipe type, on est en retard sur le projet de jeu. Notre effectif est plus riche en quantité que la saison dernière mais il est encore en phase de construction.
Votre effectif a-t-il été beaucoup modifié cet été ?
On a perdu un titulaire indiscutable : Said Idazza, qui fait les beaux jours de Concarneau en National. Il y a eu aussi quelques autres départs. Nous avons recruté beaucoup de joueurs pour doubler les postes. L’effectif est un peu trop étoffé en quantité et un peu trop homogène, ce n’est pas toujours facile à gérer. Quand vous avez 26 joueurs et que vous ne pouvez en mettre que 16 sur la feuille de match, c’est difficile. Cela permet cependant de répondre à toutes les échéances. Notre réserve joue le haut de tableau en DH, cela permet de nous faire tourner.
On a pu lire sur votre site que vos joueurs avaient peut-être déjà la tête à la Coupe de France lors de votre dernière rencontre de championnat…
Nos joueurs sont amateurs, semi-pros, je ne sais pas le statut que l’on peut leur donner car certains ont des contrats avec le club. Forcément, c’est une sorte d’évènement d’affronter une Ligue 2, même si c’est la quatrième fois en trois ans. Les garçons n’ont pas envie de manquer ce match et on a ressenti que l’intensité n’était pas la même que d’habitude… Tout le monde sait que l’on ne gagnera pas la Coupe de France. Les coachs préfèrent une équipe qui s’investir en championnat. La Coupe, c’est pour les joueurs. Le pain quotidien, c’est le championnat.
Quel regard portez-vous sur le VAFC ?
Je pense que leur projet de jeu est beaucoup plus clair que l’année dernière. On sent que l’entraîneur a mis sa patte depuis onze mois maintenant. L’année dernière, on vous avait joué dans une période qui était difficile pour vous : l’intérim au niveau du coach, l’entraîneur venait tout juste d’être écarté... Le contexte était plus favorable pour nous. Malgré des départs de joueurs importants comme Mbenza, Nguette ou Abdelhamid, on sent que l’équipe est plus forte collectivement. La saison dernière, on sentait qu’il y avait beaucoup d’individualités mais on avait vu que collectivement, il y avait des coups à jouer. Cette année, ils seront plus difficiles à jouer…
Votre stade sera-t-il plein ?
On ne sait pas si le Stade sera plein parce qu’il y a de la concurrence avec Sarre Union-Strasbourg et Metz-Lyon... Il y aura forcément du monde mais je ne suis pas sûr qu’il y en ait autant que l’année dernière. J’espère que l’on arrivera à remplir notre stade au maximum. On a une chance sur dix de passer. Si le public n’est pas derrière nous, ça va être compliqué.
Source : http://www.va-fc.com/fr/saison/actualite/article/15318/Le-championnat,-le-pain-quotidien.html