Interview d'Eloge Enza-Yamissi (VAFC, ex croco)
Penses-tu que la lourde défaite à Tours puisse être une sorte de piqûre de rappel ?
Oui. Peut-être que l’on commençait à s’enflammer, alors qu’il faut rester simple et concentré sur ce que l’on a à faire. Cela doit nous permettre de garder les pieds sur terre. Nous devons continuer à travailler et ne rien lâcher pour gagner des matches, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Face à Nîmes, ce sera un match très compliqué, comme ça l’avait été contre Niort. Après, c’est à nous d’être déterminés et de mettre les ingrédients. Un championnat, c’est très long. Il faut essayer d’être dans les cinq ou six premiers à la trêve et, si c’est le cas, on pourra jouer des choses très intéressantes en deuxième partie de saison. Avant ça, il faut « charbonner dur ». On va affronter des équipes qui sont plutôt en-dessous de nous au classement, mais ce sont les matches les plus difficiles. Face aux « gros », nous avons montré que nous étions au niveau. A nous de garder ce niveau-là, d’être très exigeants avec nous-mêmes et de ne pas nous laisser distraire. Vendredi, vous recevez Nîmes. Que penses-tu de cette équipe ?
Apparemment, ils ont une équipe assez équilibrée. Ils vont certainement venir défendre en voulant nous contrer, avec leurs deux attaquants qui sont rapides, donc ce sont toujours des matches difficiles à jouer. Il faudra que nous soyons concentrés pour ne pas nous faire contrer. On peut aussi se faciliter la rencontre en ouvrant le score rapidement. Si ce sont eux qui le font, ce sera compliqué de courir après le score.
Vous pouvez vous baser sur le match victorieux face à Niort…
Oui, c’est clair. Sur ce genre de matches, il faut être très patient. Le plus important, c’est de réussir à prendre les 3 points devant notre public. Il faut d’abord penser à être efficace, cela nous permettra de bien jouer. Nous allons essayer d’avoir la même chose que face à Niort, en ayant encore plus de détermination et d’envie dans les duels.
Nîmes, c’est un club spécial pour toi !
Oui ! C’est là que je me suis fait connaître, en National. et c’est le club qui m’a permis de signer mon premier contrat pro à Troyes. Nous avions fait un beau parcours en Coupe de France, en atteignant les demi-finales (défaite face à Auxerre). J’avais fait de très bons matches, ce qui avait entraîné mon arrivée à Troyes. J’évoluais au poste de n°10 à l’époque, mais, avec l’âge, je recule ! Je ne sais pas à quelle poste je finirai, on verra (rires) ! En tout cas, j’ai de très bons souvenirs de Nîmes, j’ai passé d’excellents moments dans ce club. Mon entraîneur était alors Didier Ollé-Nicolle (ndlr : ancien entraîneur de VA).
Avant Nîmes, quel a été ton début de parcours ?
J’ai été formé à Bordeaux, et j’ai ensuite joué à Alès avec Franck Ribéry, où notre entraîneur était René Marsiglia (ndlr : qui est décédé récemment), un très bon coach. Il y a eu des problèmes financiers et c’était très difficile de retrouver un club.