Entretien avec Niakhaté sur le site officiel :
Le dernier match de la phase aller à Auxerre, la première partie de saison du VAFC, sa progression, sa passion pour le football... Comme sur le terrain, Moussa Niakhaté donne tout dans cet entretien !
Vendredi, à Auxerre, c’est le dernier match avant la trêve. Est-ce particulier ? Vous dites-vous que vous pouvez « tout mettre » pour cette rencontre ?
Non, je ne pense pas que l’on se dise ça pour ce match plus que pour un autre. C’est la 19ème journée. Après cette rencontre, on aura rencontré toutes les équipes du championnat, et on sait qu’il y a la trêve qui suit. Mais nous ne la prenons pas de manière différente. C’est sûr que l’on peut se dire avant le match, pour se motiver, que ce sont les vacances après, mais ce n’est pas une rencontre particulière.
Comme tu le dis, vous allez affronter la dernière équipe contre qui vous n’avez pas encore joué. Y a-t-il un peu de curiosité, surtout qu’Auxerre, attendu en haut de tableau, est en difficulté ?
On arrive à la moitié de la saison, mais on a l’impression qu’Auxerre a déjà joué plusieurs championnats. Les Auxerrois ont eu un début de saison très difficile, avec un changement de coach, Daury étant arrivé (nldr : à la place de Moldovan). Sur ces trois ou quatre derniers matches, ça se passe mieux pour eux, ils ont un peu trouvé leur jeu, leur équipe. Auxerre reste quand même sur un nul à Troyes, ce n’est pas rien. Je pense que ça se passera vraiment mieux pour eux en deuxième partie de saison, mais ils souhaitent certainement que ça commence dès maintenant avec une victoire chez eux.
Il faut se méfier de leur expérience, avec les Obraniak, Mathis, Tacalfred…
Oui, il y a Courtet aussi… Ils ont plusieurs joueurs qui ont évolué en Ligue 1 ou même dans d’autres championnats, comme Obraniak. Cela sera vraiment un match difficile, on le sait. Auxerre a de très bons joueurs. Mais qui n’a pas de bons joueurs en Ligue 2 ? Chez nous, il y a Sébastien Roudet, Sigamary Diarra… Après, c’est le meilleur collectif qui va l’emporter vendredi.
Ce point obtenu à la dernière seconde sur la pelouse du Red Star a-t-il fait autant de bien qu’on l’imagine ?
Franchement, c’est une très grosse bouffée d’oxygène. Sur cette première partie de saison, ce genre de scénario était souvent contre nous. Quand on regarde Brest, Lens, Nîmes, Bourg-en-Bresse… Cela fait quand même quatre matches où nous encaissons des buts en fin de rencontre. Nous avons vu à quel point cela nous a fait mal, c’étaient vraiment des coups au moral. On voyait la joie des adversaires… Là, la situation s’est retournée, on en est bien content. C’est donc une énorme satisfaction de ne pas perdre, surtout avec la manière. Nous avons fait une très bonne deuxième mi-temps et je pense que l’on a mérité cette égalisation. C’est important de réussir à faire ça avant la trêve. Maintenant, je pense que l’on a déjà vécu tous les scénarios possibles. Après Auxerre, nous pourrons faire le point sur notre première partie de saison, voir les erreurs que l’on a faites, les analyser tous ensemble pour ne pas les rééditer et avancer dans le bon sens.
En parlant d’erreurs, la première mi-temps face au Red Star était vraiment frustrante : vous ne concédez aucune occasion durant la première demi-heure, avant d’encaisser deux buts en cinq minutes. Après coup, avez-vous réussi à expliquer cela ?
Oui. Comme le coach nous l’a dit à la mi-temps, il n’avait pratiquement rien à nous reprocher. On dominait les débats, on était présent dans les duels, les appels étaient bons… Mais c’est la concentration qui nous a coûté cher. Nous prenons d’abord un but sur coup de pied arrêté. Après, c’est une perte de balle et un bloc qui resserre un peu moins rapidement. Ce ne sont que des problèmes de concentration, je ne pense pas qu’il y ait d’autres explications. Ce n’étaient pas les premiers buts que l’on prenait de la sorte. Quand on revient sur ce genre de situation, il faut bien réfléchir individuellement et collectivement pour se poser les bonnes questions et y répondre en deuxième partie de saison.
Avant Auxerre, pensez-vous au total de points que vous pouvez atteindre en cas de victoire, à savoir 26 ?
La saison dernière, on n’a vraiment pas fait mieux (ndlr : VA avait 19 points à la trêve). 26 points, c’est un beau chiffre. Je me souviens du match de l’année dernière à Auxerre : on avait fait 1-1, un bon match, avec une égalisation frustrante des Auxerrois à cinq minutes de la fin. Je pense que l’on peut aussi faire une bonne performance vendredi et prendre les trois points. Et s’il y a le beau jeu en plus, ce que l’on prône, tant mieux. Ce serait une victoire importante.
Malgré le passage difficile que le groupe a eu récemment, gardez-vous toujours cette ambition de gagner chaque rencontre ?
Oui, toujours, même s’il y a eu des moments difficiles. Gagner, c’est le mot d’ordre. Il faut tout donner et sortir des matches satisfaits de notre performance. Si l’équipe en face est meilleure que nous, nous ne pourrons que la féliciter, mais il faut que nous puissions être satisfaits de notre rendement après chaque rencontre. Il reste 20 matches, à nous de prendre le maximum de points.
Les supporters sont là pour vous soutenir, et le coach dit que c’est à l’équipe de faire en sorte d’en attirer encore plus au stade…
Nous, sur le terrain, devons donner envie aux gens de venir nous supporter. Jusqu’à présent, cela s’est vraiment bien passé, il y a du monde au Stade du Hainaut. Avant de parler de score, il faut montrer une belle image de l’équipe. Une équipe qui rayonne, des joueurs solidaires, un effectif qui ne lâche rien : c’est ça le plus important. Nous devons mouiller le maillot, les supporters veulent cette forme de reconnaissance. Après, les points, le beau jeu et cette solidarité feront qu’il y aura encore une plus grosse affluence au Stade du Hainaut.
Le fait d’avoir la meilleure attaque n’est-il pas un bon signal envoyé ?
Oui, cela veut dire qu’il y a du spectacle quand les supporters viennent au stade. Il n’y a que deux matches (Reims et Gazélec Ajaccio) où nous n’avons pas marqué au Stade du Hainaut. Il faut qu’il y ait du spectacle. Après, on marque beaucoup, mais on en encaisse un peu trop aussi à mon goût. Mais il faut garder ce point positif, cette faculté à marquer.
En tant que défenseur, il y a cette joie collective de marquer, mais comment vis-tu le fait d’encaisser pas mal de buts ? Arrives-tu à le prendre collectivement aussi ?
Personnellement, en tant que défenseur, ça m’embête. On a envie de faire des « clean sheets » (ndlr : match sans but encaissé), il ne faut pas se mentir. Après, on se pose des questions, on réfléchit sur les raisons, mais c’est collectif. C’est toute une équipe qui marque et encaisse les buts. A nous de corriger nos erreurs, dès vendredi, pour en encaisser moins, tout en gardant notre efficacité offensive.