Foot - VAFC / Eddy Zdziech : « Un match pour la survie du club »
PAR RICHARD GOTTE
VA jouera beaucoup plus que le maintien en Ligue 2 vendredi soir contre le Gazélec Ajaccio. Le président Eddy Zdziech explique qu’en cas de nouvelle descente, une chute qui entraînerait la perte des droits télé (4 à 5 M€), le club aurait de fortes chances de ne pas s’en relever.
Comment abordez-vous ce match pour le maintien en L2 un an après être descendu de L1 ?
« Ce n’est pas un match pour éviter une descente banale entre guillemets, qu’on serait capable d’encaisser. C’est un match pour la survie du club. Malgré tout le travail accompli, une deuxième relégation serait fatale. Voilà, verdict vendredi à 22 h 15 plus le temps additionnel. »
Concrètement, que se passe-t-il en cas de descente ?
« Le passage en National ne permettrait pas d’assurer la pérennité du club. »
Cela signifie que vous pourriez être contraint au dépôt de bilan ?
« Sans doute. La vie du club pro peut s’arrêter. »
C’est le sens de cette mobilisation du public que vous appelez ?
« Complètement. Le public est une composante essentielle d’un club comme VA. Pour ce match décisif, il est déterminant. Tous derrière VA doit être le slogan avant ce match, le foot amateur, même ceux qui n’aiment pas le foot… VA est notre patrimoine commun, une vitrine qui sert au développement économique de la région. C’est la raison de mon engagement l’été dernier au-delà de ma passion pour le foot. J’espère que le stade sera plein et qu’il y aura beaucoup de fraternité.»
Discours grave…
« Oui, mais nécessaire. Je rêve de la meilleure affluence en L2 cette saison, d’envoyer un signal fort. Cet élan populaire pourrait nous permettre de valider tout notre travail. On ne se rend pas trop compte d’où l’on vient. En septembre, quand j’ai repris les commandes, on me disait que j’étais courageux par rapport aux finances… C’est le moment de l’être encore plus avant cette échéance qui doit valider le travail de tout un club. »
Qu’attendez-vous du public ?
« Qu’il mette le feu du début à la fin, dès l’échauffement. Peu de clubs en France finalement ont la chance d’avoir un vrai kop. On a cet atout. Le public doit être porté par notre kop. »
L’équipe est-elle prête au choc ?
« On n’a pas eu de chance sur les deux derniers matchs contre Laval et à Sochaux. Nous pourrions être maintenus. Mais je suis confiant, il faut mettre les buts au fond. A Sochaux, dans un contexte compliqué, nos joueurs ont montré beaucoup de caractère, été impressionnants dans l’envie, plus sûrs d’eux. »
Êtes-vous serein avant le passage devant la DNCG en juin ?
« Notre copie n’est pas parfaite mais par rapport à là d’où l’on vient, c’est bien. On prévoit un retour à l’équilibre la saison prochaine. Beaucoup d’efforts ont été réalisés à tous les niveaux. »
Pour regarder l’avenir plus sereinement ?
« Oui. On joue un match pour notre survie mais aussi pour la naissance d’un nouvel état d’esprit, une nouvelle génération. C’est un match pour renaître avec notre public, nos installations, notre centre de formation. Derrière, l’aventure peut être belle. »