Peu utilisé à Caen, José Saez, 32 ans, suit de près l’actualité de VA, son club de cœur, dont il a porté les couleurs pendant dix ans. Il ne cache pas qu’il aimerait revenir et apporte son soutien dans la lutte pour le maintien.
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FOOTBALL.
Ligue 2.
Je suis venu, nous sommes montés et j’ai beaucoup joué en tenant un rôle important. Je ne comprends pas.
– Avec deux matchs en L1 cette saison, difficile d’être satisfait ?
« Je garde le moral mais je suis déçu sur le plan humain. Je ne joue plus, des promesses n’ont pas été tenues. On m’a cassé la tête pour venir. Je suis venu, nous sommes montés et j’ai beaucoup joué en tenant un rôle important. Je ne comprends pas. »
– Quels sont vos projets ?
« Je suis en fin de contrat et revenir dans le Nord est une priorité, pour moi et ma famille. »
– Parlez-nous de vos contacts avec VA au mercato ?
« J’ai parlé au président, mais ça ne s’est pas fait en raison des problèmes financiers. En tout cas pour moi, la question ne se pose pas : si VA m’appelle, je viens. Le club me manque, j’ai pu le mesurer en partant. Les valeurs des gens du Nord me correspondent. Et puis j’ai reçu tellement d’amour… VA c’est ma maison. »
– Les difficultés du club ?
« C’est inquiétant mais il faut s’accrocher. Je suis tous les matchs. Le plus important, c’est le sportif. Je suis sûr qu’il y aura une union sacrée pour sauver le club s’il se maintient. »
– Qu’est-ce qui cloche ?
« Les résultats. J’espère d’ailleurs que le bon résultat à Créteil (0-0) va relancer une dynamique. Le groupe a les qualités pour se maintenir. Il faut juste être compréhensif avec lui et le soutenir. Et là, je n’ai pas de doute, on peut compter sur le public. Il faut juste se souvenir que le club était mort en juillet. Ce n’est pas facile de rebâtir aussi vite avec tant de nouveaux, des jeunes… »
– Avec l’expérience des matchs décisifs, comment aborder Niort ?
« Il n’y a pas de secret, mais on peut avoir une attitude. Dès les premières minutes, montrer à l’adversaire qu’il n’y a rien pour lui. À l’époque de Nungesser, on se sentait costauds. On jouait avec notre niaque, le contexte du stade, le froid… pour gagner le rapport de force. Aujourd’hui le foot a changé. Un jeune qui fait un bon match pense que le Real est à la porte… Moi je vois plutôt le Gazélec Ajaccio venant de National et renforcé par Ducourtioux et Pujol, des grands pros, faire de belles choses en L2. »
– Et les jeunes de VA ?
« Je les connais, je ne suis parti que depuis un an… Il y a beaucoup de qualité au centre de formation et le club a raison de rebâtir avec eux. Il faut juste leur laisser le temps et bien les encadrer. C’est un rôle qui me plaît. À Caen en arrivant, j’ai joué avec le petit Kanté, un super joueur, très à l’écoute. Aujourd’hui, tous les clubs le veulent. »