Dans cet article, José explique les raisons de son départ :
Adieux de José Saez à VA : « Même chez moi, j’ai pleuré… »
PUBLIÉ LE 17/01/2014
Par RICHARD GOTTE et DIDIER CRASNAULT
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Vendredi soir à Caen, José Saez devrait jouer le premier match de sa nouvelle vie en L2 contre Laval. Il confie les raisons qui l’ont poussé à partir, la semaine dernière, après dix ans à VA. Et l’émotion qui l’a saisi, samedi, au Stade du Hainaut.
José Saez, touché par l’hommage du stade du hainaut. - PHOTO DIDIER CRASNAULT
– José, pourquoi ce départ assez inattendu ?
« Caen m’a contacté avant le match de Coupe de France à Rennes (le 4 janvier). Le club voulait aller très vite. J’ai rencontré Jean-Raymond Legrand car j’étais en fin de contrat en juin. Il ne pouvait rien me proposer à cause de la DNCG. Il était embarrassé et a accepté de me libérer de mes six derniers mois. Voilà, je n’en veux à personne, surtout pas au président qui fait ce qu’il peut et a déjà mis beaucoup d’argent pour le club. Il fallait attendre, je ne pouvais pas. »
– Êtes-vous étonné qu’on soit surpris par votre départ ?
« Non, moi-même je le suis. Ça a été tellement vite… Je ne pensais pas partir, sincèrement. J’aurais prolongé même avec une offre à la baisse, mais ce n’était pas possible. »
– Le manque de temps de jeu a-t-il compté ?
« Non, je veux jouer le plus possible, mais j’ai toujours accepté la concurrence et je suis habitué à me battre. Caen m’a montré beaucoup d’intérêt, un projet avec un rôle d’encadrement pour les jeunes. On veut que j’exprime mes qualités, ma combativité. »
– On vous a vu en pleurs samedi. Vous attendiez-vous à être submergé par l’émotion ?
« Je m’en doutais, même chez moi j’ai pleuré alors… Je savais qu’en allant sur le terrain… C’est la décision la plus difficile de ma carrière.
Quand tu croises Rudy (Mater) et que tu le vois pleurer lui aussi, pfff… Tous les joueurs, les anciens mais aussi les jeunes, ont été géniaux avec moi. L’entraîneur aussi. M. Jacobs m’a rendu hommage. Ça m’a touché. »
– Et le public alors ?
« Le public… Il y a le sport et il y a l’amour que tu donnes et que tu reçois. Lui m’en a beaucoup donné. J’ai reçu des centaines de messages. Ça fait chaud au cœur. Entre nous, c’est sincère. Je n’ai jamais triché, j’ai toujours été moi-même, c’est ça le Nord. J’aime mon métier et j’aime les supporteurs. Et puis je sais qu’avec VA, ce n’est pas terminé. J’ai un contrat de reconversion. Mon souhait est de revenir à Valenciennes un jour. »
– Quelles images garderez-vous de ces dix ans à VA ?
« C’est un tout, mais j’ai bien sûr en tête les montées, surtout celle en L1. On avait une telle force en nous. Puis peut-être mes buts, j’en ai marqué 16 quand même (rires)… Dont celui contre l’OM dans les arrêts de jeu. Inoubliable. »
– C’est de là qu’est parti le célèbre « I love you José »…
« Oui. Cette chanson… Qu’est-ce que je peux dire ? C’est trop fort… »
– Comment avez-vous été accueilli à Caen ?
« Là-bas aussi il y a eu de la surprise. Mercredi, en conférence de presse, j’avais l’impression d’être Cristiano Ronaldo, il y avait au moins vingt journalistes… J’ai été très bien accueilli, comme un cadre. Ça bosse dur, il y a beaucoup de jeunes. On vise la montée. Ce sera dur mais on sent tout de suite que c’est possible car il y a beaucoup de qualité. »