ANTOINE KOMBOUARÉ POUSSE UN GROS COUP DE GUEULE !
10/05/2020 à 10:36
Antoine Kombouaré n'a jamais eu sa langue dans sa poche. Adepte des avis tranchés, le technicien kanak n'a pas failli à sa réputation en demandant tout simplement aux joueurs et entraîneurs de Ligue 1 de se mettre en grève si la LFP ne validait pas l'idée d'un championnat élite à 22 équipes.
L’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain, de Valenciennes ou encore du TFC, a notamment crié au scandale quant aux relégations actées de Toulouse (20e) et Amiens (19e). Dans les colonnes de l’Equipe, il a prôné l’idée d’une Ligue 1 à 22 équipes la saison prochaine. « A situation exceptionnelle, décision exceptionnelle. Franchement, c’est faisable. Je veux lancer un appel à ma corporation, à mes amis entraîneurs, aux joueurs. Ce qui se passe actuellement, la relégation de Toulouse et Amiens, constitue une profonde injustice. Le foot a l’occasion unique de faire preuve de bons sens et de courage. C’est le moment de montrer une autre image et d’arrêter de penser à sa gueule. »
Si le technicien de 45 ans a la particularité d’être lié de près aux deux clubs en question puisqu’il avait lui-même entraîné le TFC entre octobre et janvier, et que son fils, Yann, occupe le poste de directeur administratif à Amiens, il affirme ne pas être influencé dans sa prise de position. « Je tiendrais le même discours s’il s’agissait de Brest, Nîmes, Dijon, Metz ou Saint-Etienne » lâche-t-il, avant d’appuyer sa thèse : « Il restait 30 points à prendre et les règlements ne prévoient pas un arrêt dans ces conditions. Ce sont nos amis, nos frères avec qui on a joué qui sont touchés.
Après en avoir appelé à ses homologues dans la profession, Antoine Kombouaré a demandé aux présidents de l’UNFP, Sylvain Kastendeuch et Philippe Piat ainsi qu’à Raymond Domenech, président de l’Unecatef, « de se bouger » et de prendre la parole sur ce qu’il considère comme une injustice. Le président de la FFF, Noel Le Graët, en prend aussi pour son grade. « C’est bien beau de prendre des décisions dans les bureaux, mais on ne peut pas rien faire. On doit aussi tenir compte de l’avis des acteurs majeurs : les joueurs et les entraîneurs. M. Le Graët aurait-il été d’accord si Guingamp avait été parmi les relégués ? » La question mérite en tout cas d’être posée lorsqu’on sait l’attachement et les liens qui unissent le boss de la Fédération à son club de cœur…