Foot - VAFC / Sébastien Roudet : « La décision a été très rapide »
D’accord avec VA depuis la fin de semaine dernière, Sébastien Roudet, 34 ans, libre de tout contrat, a paraphé lundi soir un bail de deux ans après la visite médicale. C’est un retour aux sources pour le milieu offensif, Valenciennois de 2006 à 2008 avant de porter les couleurs de Lens (2008-2011). Nordiste d’adoption, il raconte les conditions de son arrivée et son plaisir de retrouver VA. A cours de préparation, il se donne quelques semaines pour retrouver la grande forme. Mais son entraîneur David Le Frapper l’a déjà trouvé particulièrement affûté lors des tests physiques ce mardi matin.
Sébastien, racontez-nous les conditions de votre retour à VA ?
« J’étais en vacances prolongées, dans la région chez mon ami Seb Corchia. Et le week-end dernier j’ai reçu un appel de mon agent me signifiant que VA avait un intérêt pour moi. Ça m’a fait plaisir bien sûr. J’ai été surpris au départ car je ne m’attendais pas du tout à ça. J’étais en pourparlers avec un club chypriote. Mais au final la décision s’est prise assez rapidement. »
Pourquoi, pour Valenciennes ?
« Oui parce que c’est Valenciennes, parce que j’avais passé de belles années ici. J’ai gardé de bons souvenirs de ce qui s’est passé entre 2006 et 2008. Et puis aussi c’est une région qui me plait beaucoup. Je m’y suis beaucoup attaché lors de mon séjour ici puis à Lens. Voilà, quand j’ai eu cette opportunité de revenir, je l’ai saisie tout simplement. »
Imaginiez-vous revenir un jour à Valenciennes ?
« Non pas du tout franchement. Je m’imaginais finir ma carrière à Châteauroux dans mon club formateur. Mais ça n’a pas pu se faire. J’avais toujours l’envie de jouer. On m’a toujours conseillé de jouer au maximum, tant que le corps le permettait. J’ai cette opportunité avec VA. Voilà pourquoi la décision a été très rapide. »
Vous avez commencé à 17 ans, vous en avez 34, ce qui fait la moitié de votre vie chez les pros… Qu’est-ce qui vous donne encore envie de jouer ?
« J’ai encore envie car je suis un passionné. Forcément quand on est passionné, on se donne à fond. On vit le truc à fond. Et donc j’ai envie de faire durer le plaisir un peu plus longtemps. Je ne me fixe pas d’âge pour arrêter. Tant que mon corps me le permettra, je serai sur un terrain de foot. »
Justement, physiquement, où en êtes-vous ?
« Je n’ai plus 20 ans mais je suis capable de tenir et de jouer, il n’y a pas de souci là-dessus. Sauf que là je ne suis pas du tout préparé. Il va falloir que je travaille pour retrouver mon niveau, au moins un mois physiquement. Je me donne un bon mois pour être opérationnel. Après je me connais, je sais de quoi je suis capable. Mais je n’ai pas envie non plus de retrouver ce que j’ai connu à Châteauroux. Je me suis beaucoup blessé. En partie à cause du terrain synthétique (ndlr : au stade Gaston-Gérard). J’espère que je serai épargné par les soucis physiques cette saison. »
Vous n’êtes pas un joueur qui se blesse beaucoup pourtant…
« Non, c’est vrai, je ne blesse pas beaucoup. Là, le problème, c’est que je n’avais jamais évolué sur un synthétique, sur une telle surface. C’était compliqué pour moi. C’est aussi la raison pour laquelle je suis heureux de retrouver les terrains souples, aujourd’hui aussi le temps du Nord… Ça me fait plaisir. Je ne connaissais pas du tout le nouveau centre d’entraînement de VA. C’est fabuleux, un très bel outil de travail. »
Ça change de Nungesser où vous entraîniez derrière le stade ?
« On passe du tout au tout, ça c’est sûr. C’est comme le stade. J’ai eu l’occasion d’y jouer en L1 même en L2 la saison dernière avec Châteauroux. Il y avait plus d’affluence forcément en L1. Ce stade est joli, c’est une certitude. Moi ce que j’espère en plus, c’est retrouver l’ambiance que j’ai connue à Nungesser. »
Vous intégrez un groupe très jeune. Le rôle de cadre, ça vous plaît ?
« Oui ça ne me dérange pas. Je n’ai aucun problème avec les jeunes tant qu’ils sont à l’écoute. Là on voit qu’ils sont très appliqués, sérieux. On sent un groupe bosseur. C’est bon signe pour la suite de la saison. J’avais eu des échos de l’extérieur parlant d’un groupe très jeune mais discipliné. La jeunesse… Avec plein de fougue on peut faire de belles choses. Ça ne me dérange pas donc d’encadrer les jeunes, d’apporter mon expérience. Mais il faut surtout que je sois à 100 % sur le terrain, tout simplement en capacité de me battre, ça fait partie de mes valeurs. »
Qui connaissez-vous dans l’effectif ?
« Edou (Butin), Loïc (Nestor) aussi avec qui j’ai joué à Châteauroux. Après des adversaires… J’ai joué face à Fabrice Abriel, Yunis Abdelhamid… Les autres je les découvre. »
Vous parlez d’un mois de travail. Mais quand serez-vous prêt à postuler à une place dans le groupe ?
« Ça dépend du coach forcément pour une première apparition. Il y a beaucoup de matchs en août. Moi je me sens capable de jouer, pas un match entier bien sûr. »
Où en êtes-vous dans le travail ?
« J’ai couru de mon côté. Après j’ai eu la chance de m’entraîner avec le LOSC grâce à Hervé Renard que je remercie à nouveau. Je me suis entraîné une semaine avec Lille ce qui m’a permis de retoucher un peu le ballon. Ça me permet de ne pas être complètement à la rue. Ce matin, j’ai passé des tests physiques, ça va je ne suis pas largué. »
Le physique et l’endurance ont toujours été des points forts chez vous ?
« Oui et j’ai gardé ces qualités malgré mon âge avancé… (sourire) »
Le potentiel du groupe cette saison ?
« On a un pris un bon départ à Niort. C’est une victoire importante, pour la confiance. Ça apporte plein de choses. Après je pense qu’ici u club, on va se servir de ce qui s’est passé la saison dernière pour éviter de commettre les mêmes erreurs. La L2 est un championnat très long et très compliqué. Ce qu’il y a de bien c’est que malgré sa jeunesse le groupe a déjà pu prendre la température. Donc cette année il aura un peu plus d’expérience. On peut faire une bonne saison. Ça dépend pas mal du départ donc c’est pourquoi ce serait bien de confirmer dès vendredi face à Auxerre. Pour se donner de l’air et de quoi travailler sereinement. »
Avez-vous discuté avec l’entraîneur du poste auquel vous allez jouer ?
« Oui. Il recherchait un milieu polyvalent, pouvant évoluer sur les côtés ou dans l’axe. Ces derniers temps j’ai surtout évolué dans l’axe derrière l’attaquant. Mais je peux aussi jouer milieu relayeur aussi ou sur un côté pour dépanner. Bon sur les côtés un peu moins car ça demande encore beaucoup d’efforts même si je suis capable de les faire. Je suis plus à l’aise dans l’axe maintenant. »
Quelle place occupe Valenciennes dans votre carrière ?
« Forcément une place importante. C’est presque mon club de cœur, même si Châteauroux l’est aussi car c’est mon club formateur. Je n’ai pas vécu longtemps dans ce club mais franchement il y avait eu une aventure humaine… Quand j’en reparle avec les anciens, les dirigeants, ceux qui travaillaient au club, on a toujours une pensée pour cette époque-là. Une bande de potes qui travaillaient et se battaient tous les week-ends pour le maintien. Ça a dégagé des liens. J’ai beaucoup d’amis dans le Nord aujourd’hui grâce à ces années à Valenciennes. »
Vous n’avez pas retrouvé ça ailleurs ?
« Non, un peu à Châteauroux au départ. Mais jamais comme à VA. Si ça avait pu durer dix ans comme ça, ça aurait été avec plaisir. Malheureusement ça n’a pas été le cas. Mais c’est pour ça aussi que j’en garde de très bons souvenirs. »
Avez-vous retrouvé vos repères en arrivant à Valenciennes ?
« Oui même si la ville a aussi évolué. Ce sont surtout le centre d’entraînement et le stade qui ont changé. Mais l’accueil des gens du Nord n’a pas changé d’un iota. Et ça fait vraiment plaisir. »
DIGEST. Sébastien Roudet a 34 ans. Né à Montluçon le 16 juin 1981. 1,74 m, 71 kg. Milieu offensif.Parcours : Châteauroux (1998-2004), Nice (2004-2006), Valenciennes (2006-2008), Lens (2008-2011), Sochaux (2011-2014), Châteauroux (2014-2015). Statistiques : 256 matchs et 25 buts en Ligue 1. 202 matchs et 32 buts en Ligue 2.
Source: La Voix Du Nord
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