Relégué, humilié une dernière fois par Bordeaux (0-1) et ses propres supporteurs dimanche, VA n’est pas encore au bout de ses peines. En proie à des difficultés financières amplifiées par la chute en L2, le club du Hainaut a entamé un autre combat pour sa survie. Le point sur ses dossiers brûlants où l’incertitude règne franchement partout.
J.-R. Legrand espère vendre des joueurs (pour au moins 5-6 millions d’euros) et accueillir un ou des partenaires. Photo Didier Crasnault VDNPQR
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Sportivement. Il reste deux matchs sans enjeux, avec des objectifs à trouver. Contre Monaco samedi, il y a une victoire à aller chercher face au dauphin du champion pour la dernière au Hainaut. Ce pourrait être un lot de consolation pour le public, alors que certains, dont les anciens, ceux qui n’ont jamais triché, ne sont à juste titre pas ciblés par les supporteurs.
Pour le staff, la seule chose qui compte désormais est de faire confiance à ceux qui mentalement sont toujours là et éventuellement de faire quelques essais en vue de la saison prochaine en sachant que douze joueurs sont en fin de contrat et que d’autres partiront pour des questions économiques.
La situation financière. C’est désormais la question qui inquiète le plus. Pour avoir le feu vert de la DNCG et repartir en L2, le club doit trouver une somme proche de 10 millions d’euros avant le 30 juin. Si tel n’était pas le cas, il pourrait être rétrogradé administrativement en National. Autre possibilité, à bout de forces et de solutions, Jean-Raymond Legrand, qui ne veut plus mettre son argent personnel après avoir injecté 13 millions d’euros, décide de jeter l’éponge et dépose le bilan, ce qui aurait pour effet d’envoyer le club au niveau amateur. On n’en est pas encore là.
Baisse énorme du budget
Dimanche, le président n’a pas caché ses soucis, tout en confirmant qu’il multipliait les contacts avec les milieux socio-économiques. Il espère vendre des joueurs (pour au moins 5-6 millions d’euros) et accueillir à son côté un ou des partenaires. « J’attends des réponses, que chacun prenne ses responsabilités », se contente-t-il de répondre. Des contacts existent, mais il n’y a « rien de signé » et « tout reste possible ». Laurent Menissez, gros industriel du Hainaut, a démenti hier être intéressé comme la rumeur le colporte. En tout cas pas tout de suite et pas dans le schéma actuel, a-t-il pris soin de préciser. Bref, il est urgent d’attendre encore et de continuer à chercher. Seule certitude, la baisse drastique du budget (de 30 à 12 millions d’euros), au-delà de celle de la masse salariale des joueurs, devrait entraîner une réduction des effectifs du club.
Le stade. Les incertitudes pesant sur l’avenir de VA entrent en collision avec la volonté de Lens de venir jouer douze matchs au Hainaut la saison prochaine. Les supporteurs valenciennois sont vent debout (pas plus de six matchs) pour des questions d’identité et de concurrence, les élus très réticents pour les nuisances. Mais là aussi, il faut attendre.
Car il est clair qu’en cas de montée de Lens en L1 et de chute complète de VA, la manne financière lensoise pour la location aurait une tout autre valeur aux yeux des décideurs, reléguant peut-être les revendications des uns et des autres au second plan. Si les deux clubs se retrouvent en L2, alors là, ce n’est pas tout à fait la même chanson.