Le sort de Daniel Sanchez devrait être scellé ce lundi
Valenciennes : Legrand décide ce lundi du sort de Daniel Sanchez
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On vous l’assure, Jean-Raymond Legrand n’a pas passé un bon week-end ; Daniel Sanchez non plus d’ailleurs. Le président et l’entraîneur se sont parlé samedi après match, dans la buée d’un nul arraché à la dernière minute, où chacun avait du coup le cœur plus léger, même si le résultat ne pouvait contenter personne.
Se sont-ils tout dit ? Non. Les deux hommes ont rendez-vous aujourd’hui pour discuter plus longuement de la situation. Et la seule formalisation de cette rencontre suffit à laisser penser que la réflexion sur le maintien en poste de l’entraîneur est toujours ouverte dans la tête du dirigeant.
Samedi, il n’a pas souhaité trancher, alors qu’on avait compris avant match que seule la victoire était acceptable. « On verra lundi. Je prendrai ma décision en bon père de famille », a-t-il repoussé, visiblement très ému. On ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir agi dans la précipitation, face à la lourdeur d’une décision qui peut avoir de graves conséquences sur le plan humain, sportif et financier.
Lundi, maintenant on y est, et le moment est donc venu pour le président d’aller plus loin avec son entraîneur. Au quart du championnat, alors que son équipe est bien mal embarquée, l’objectif est de crever l’abcès, de provoquer un électrochoc de l’intérieur si besoin.
Il veut savoir pourquoi les choses ne tournent pas rond, pourquoi le groupe semble bien vivre mais n’affiche pas toujours la solidarité qu’il faut sur le terrain, pourquoi les ondes positives se font plus rares…
C’est que la pression est désormais maximale autour de lui. La pression des résultats, n’y revenons pas. La pression du public, qui s’est manifestée samedi. Et la pression à l’intérieur du club où, par la force des choses, la contradiction prend de plus en plus de place, y compris dans le vestiaire.
Dans ces conditions, Daniel Sanchez est-il toujours l’homme de la situation ? Cette question taraude Legrand, qui a hier consulté des joueurs cadres et en verra d’autres aujourd’hui. La partie est serrée. D’abord parce que VA n’a pas forcément les moyens financiers de se séparer d’un entraîneur (et de son staff) s’il veut recruter qualitativement au mercato. Surtout parce qu’il faut bien mesurer si c’est le management de l’équipe qui ne va pas ou si c’est sa reconstruction qui prend plus de temps que prévu après tous les chamboulements survenus dans l’effectif depuis un an.
Alors que l’état d’esprit a souvent été mis en cause, on a bien vu samedi que les joueurs, qui se sont battus jusqu’au bout pour arracher l’égalisation, n’avaient pas lâché leur entraîneur ; que tout n’était pas à jeter dans le jeu, où l’équipe a su se procurer beaucoup d’occasions, qui auraient dû lui permettre de l’emporter ; qu’elle a su pour la première fois revenir au score, ce qui est une autre forme de progression.
À un moment de la saison qui semble propice, au début d’une trêve internationale, J.-R. Legrand est donc face à un choix cornélien : soit il maintient sa confiance à l’équipe en place sans nuances, en espérant qu’elle rejaillisse sur le groupe et permette d’amplifier les progrès constatés ; soit il passe à autre chose, pour inculquer un nouveau souffle et de nouvelles idées, tant qu’il est encore temps.
Il ne peut en tout cas pas se contenter de rester au milieu du gué. Pas simple, mais pour que les choses soient claires, il doit trancher.