Karim Boukrouh est un homme organisé. Il l’a prouvé à Boulogne ces dernières saisons où il gérait l’ensemble des gardiens du club. Rebelote à VA, avec en plus la gestion de trois gardiens professionnels. « Je n’aime pas me sentir inutile et tourner en rond. C’est juste une question d’organisation. Il faut mettre les choses en place pour bien faire progresser les gardiens. »
Outre les entraînements des pros, il assurera donc aussi ceux de la réserve et du centre de formation tout en gardant un œil sur ceux de l’école de foot et de la préformation. « Ça me paraît être cohérent. Il faut qu’il y ait une même ligne directrice des plus jeunes aux pros. » Sa philosophie est celle d’un gardien très participatif. « Il est acteur du jeu. C’est le premier relanceur, à la main ou au pied. Les pieds sont aussi importants que les mains. »
Si sa carrière de joueur a connu un pic à Charleroi (D1 belge, 1996-97), elle a surtout tourné entre National et Ligue 2 (Calais, Gravelines, Châteauroux). Il a rapidement basculé dans la formation, passant vite tous ses diplômes, à Châteauroux, puis Valenciennes, un épisode au LOSC (2012-16, centre de formation et Mouscron) puis Boulogne l’an passé. « Un parcours lié aux opportunités, aux échanges avec les gens, au ressenti et à une philosophie commune. »
Chaque année, il bâtit un nouveau projet de saison, valable des plus petits aux plus grands, pour se remettre en question et toujours apporter de nouvelles choses avec une idée directrice : « Il faut éviter de penser qu’on sait tout. Il faut de la rigueur, de l’exigence, mais sans faire peur. On doit apprendre à se connaître. C’est comme ça qu’on s’enrichit, même auprès des plus jeunes. C’est pour ça qu’il faut bien savoir cibler les différentes psychologies des personnes. » Un travail de confiance pour rendre meilleurs. « Quel que soit l’âge, si on sent qu’on va progresser, on accepte les séances et la philosophie de l’entraîneur. »