Le point selon Richard Gotte :
VAFC : les fêtes de Noël au chaud mais gare aux coups de froid
PUBLIÉ LE 22/12/2014
PAR RICHARD GOTTE
Dixième à la trêve, VA mérite les encouragements du jury. Naufragé cet été, le club du Hainaut a beaucoup progressé pour avancer sur son premier objectif : le maintien. Vendredi, la défaite à Laval (3-1) a toutefois sonné comme un avertissement.
LES BONS POINTS
– Le classement. Malgré toute sa déception, Bernard Casoni l’a reconnu après la défaite au stade Francis-Le Basser : « Il ne faut pas se le cacher, nous aurions signé pour être là. » Bien calé au milieu de tableau avec 24 points et sept longueurs d’avance sur la zone de relégation, VA s’est offert le droit de passer les fêtes sans souci particulier, avant de boucler la phase aller le lundi 12 janvier au Hainaut face à Sochaux.
– Les progrès. Partie de loin avec une préparation tronquée, un effectif composé à la dernière minute et un entraîneur embauché quinze jours avant le coup d’envoi de la saison, l’équipe de Bernard Casoni s’est accrochée lors des douze premiers matchs (3 victoires et 2 nuls pour 7 défaites) avant d’accélérer en novembre-décembre (6 victoires en 8 matchs). Joueurs et staff expliquent en chœur que le travail a payé à mesure que le groupe, qui se découvrait, trouvait de la complicité et de l’homogénéité physique.
– Un coach qui sait mener sa barque. Débarqué avec sa gigantesque expérience au plus haut niveau et sa truelle de bâtisseur, Bernard Casoni a su remettre au goût du jour la valeur travail et donner un élan. « Il a fallu qu’on se découvre et on se connaît désormais tous un peu mieux », estime le technicien. Parti sur l’idée d’un 3-5-2 censé rassurer pour commencer, il a changé son fusil d’épaule pour un 4-4-2 qui produit de meilleurs résultats depuis la première le 3 novembre contre Angers (1-0).
– L’arrivée des jeunes. Ce ne sont pour l’heure que des promesses, mais les jeunes issus du centre de formation ont su prendre du temps de jeu ou gagner la confiance du coach à l’entraînement (Ndao, Houri, Kaboré, Dompé, Delion, Niakhaté, Charruau).
LES MAUVAIS POINTS
– Manque de régularité. La défaite à Laval met en lumière ce que les Nordistes devront corriger en 2015 : le manque de régularité de match en match, mais aussi pendant le match. Plutôt bien parti vendredi, VA est retombé dans ses travers. En concédant l’égalisation sur coup de pied arrêté. Puis en changeant de visage après la pause. « En seconde période, on n’a pas joué. On a donné l’impression de se contenter du nul », déplore Casoni. « En face, avec leurs qualités, ils n’ont rien lâché. » « On ne peut pas avoir d’ambition sans régularité », martèle l’entraîneur.
– Manque d’efficacité. Dixième au général, mais seulement dix-septième attaque (16 buts marqués en 18 matchs) et quatorzième défense (25 buts encaissés), les Nordistes ont une marge de progression importante dans les deux surfaces. À Laval, ils ont fait jeu égal et se sont procuré autant d’occasions que leurs adversaires.
– Manque d’impact au milieu. Pour gagner en sérénité et en maîtrise, VA doit hausser le ton dans l’engagement au cœur du jeu, afin de défendre en avançant comme le réclame Casoni. Blessés et absents vendredi à Laval, Baradji, Kaboré et Da Silva devront apporter leur envie et leur fraîcheur pour épauler la paire Abriel-Enza-Yamissi.