Le stade Léo-Lagrange de Maubeuge homologué pour la Coupe de France, mais à quel prix!
Passée la joie du tirage qui a offert aux Maubeugeois comme adversaire le VAFC pour le 7e tour de la Coupe de France, il a fallu se retrousser les manches du côté des dirigeants pour que le sens du tirage soit respecté. Il s’agissait de prouver aux instances du football fédéral que le stade Léo-Lagrange répondait aux normes drastiques imposées par le cahier des charges. Ce qui s’apparentait au départ à un joli cadeau s’avère petit à petit être quelque peu empoisonné.
1. Le coût
Jouer la rencontre au stade du Hainaut (25 000 places) aurait pu coûter 50 000 € à l’US Maubeuge. Inconcevable, évidemment, pour le club. L’amortissement de l’investissement n’aurait pas pu se faire...
2. La capacité d’accueil
Le stade Léo-Lagrange conserve des séquelles de la tornade de 2008. À l’époque, la tribune secondaire avait été entièrement détruite. Depuis, sans travaux, elle a été définitivement condamnée par arrêté municipal. Du coup, le stade ne pourra accueillir que 1 550 spectateurs. Seuls 720 auront la chance d’assister à la rencontre depuis les tribunes, en places assises. Le reste devra se poster derrière les grillages situés sur le pourtours du terrain d’honneur. « Depuis l’épisode de Furiani, on ne peut plus disposer de tribunes amovibles dans les stades. Les règles se sont fortement durcies », regrette Jean-Pierre Mehay, président de l’USM.
3. La sécurité
Le cahier des charges est formel : le club devra gérer la sécurité à l’intérieur, ainsi qu’aux abords de l’enceinte sportive. Ce qui oblige l’USM à mobiliser près de 80 bénévoles, notamment pour assurer la circulation, avec l’appui de la police municipale. Et il faudra être vigilant. Des actes de vandalisme ont endommagé les clôtures bétonnées et les murets sous-dimensionnés sont autant de brèches qu’il va falloir colmater pour éviter un envahissement illicite et généralisé.
4. Les parkings
La majeure partie des supporters sera dirigé vers les parkings de Sculfort, à quelques centaines de mètres de Léo-Lagrange. Cette proximité explique qu’aucun système de navettes ne sera mis en place. L’allée André-Géo fera l’objet d’une « privatisation » par arrêté municipal, auquel les habitants ne seront pas soumis. Cela permettra aux officiels de la fédération et du VAFC d’accéder dans le complexe sportif. Si, d’aventure, le stade était pris d’assaut, le terrain stabilisé (terrain rouge) serait transformé exceptionnellement en parking.
5. Le prix du billet
Les dents vont certainement grincer. L’USM en est consciente, mais le club n’a que « très peu de marge de manœuvre », explique Jean-Pierre Mehay. « Si on avait pu accueillir 3 000 ou 3 500 supporters, on aurait pu proposer des prix plus bas, mais sur cette opération on va avoir beaucoup de frais à couvrir avec, notamment, 25 % du montant de la recette reversé à la fédé. » Résultat : il faudra débourser 20 € pour une place assise et 10 € pour une place debout. Et dire que la recette annuelle de la billetterie ne génère que près de 3 000 € ! Si la tradition est respectée, le VAFC pourrait, en dépit de ses difficultés financières, renoncer à sa part du gâteau. Un geste qui serait très apprécié au clair de Lune ... La vente ouvrira prochainement depuis le club house.
6. La date
Maubeuge a proposé à son adversaire que la rencontre se tienne le samedi 15 novembre, à 19 h. Un horaire retenu pour permettre au plus grand nombre d’assister au rendez-vous. « À cette heure-ci, les commerces sont fermés », glisse le président. Des conditions que Valenciennes ne devrait, a priori, pas refuser.
ABDELLAH DRIOUCH(CLP) source usmaubeuge.fandefoot.net