Lindsay Rose va nous quitter
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Interview de Lindsay Rose sur le site officiel du VAFC :
Blessé le 19 octobre 2013 à Rennes (10ème journée de Ligue 1), Lindsay Rose se dit prêt à rejouer samedi face à Monaco. Le défenseur central du VAFC évoque le match de samedi face au dauphin du PSG, la relégation, son avenir personnel, entre autres...
Lindsay, postules-tu pour une place dans le groupe pour le match de samedi face à Monaco ?
Je suis de nouveau apte à jouer. Maintenant, c'est au coach de faire ses choix... Je n'ai plus de douleurs. Il faut que je reprenne du temps de jeu. J'ai fait deux matches amicaux : d'abord 45 minutes à Saint-Amand. Cela s'était bien passé, je n'avais pas mal et pas d'appréhension non plus. Pareil pour le deuxième match contre Feignies ici au Mont-Houy lors duquel j'avais joué 75 minutes. A l'entraînement, cela se passe bien aussi. Je redeviens « un joueur normal ». Ça fait un petit moment que je n'ai pas refoulé les terrains... Je n'en peux plus !
Penses-tu jouer tes derniers matches sous le maillot rouge et blanc ?
Malheureusement, oui. Mais je pense avant tout à revenir, jouer ce week-end je l'espère. Le coach décidera mais je suis prêt à apporter un plus à l'équipe. Si cela ne se fait pas samedi, je penserai à Toulouse et ensuite seulement à la sélection avec les Espoirs. Je ne pense pas encore à la saison prochaine.
Ça va être compliqué de rester à VA... J'ai envie de progresser. Malgré ma blessure, j'ai pu revenir avant la fin de la saison. Malheureusement, ce n'est pas en rejouant en Ligue 2 que ma progression continuera... Quelle est l'ambiance dans le groupe ?
L'ambiance n'est pas la même qu'avant, c'est sûr. On descend, on ne sait pas ce que sera l'avenir du club. Mais on garde le moral. On est en bonne santé, il faut relativiser et se dire qu'il y a des choses plus graves dans la vie... C'est difficile à vivre, mais on n'a pas le choix... On a tous notre part de responsabilité dans la relégation. C'est un tout qui fait qu'un club descend.
Qu'est-ce qui a manqué au VAFC pour se sauver ?
On avait le niveau pour se maintenir en Ligue 1, j'en suis persuadé. Ça s'est peut-être joué sur l'état d'esprit. On sait que sur certains matches, on pouvait sortir de la zone de relégation et on n'a pas su garder les résultats. Cela s'est joué sur ces matches-là. Dans les dernières minutes, on s'est fait rattraper voire dépasser. Sur le plan mental, on n'y était pas lors de certaines rencontres.
Je ne peux pas l'expliquer parce que je n'étais pas dans le groupe à ce moment-là. Mais c'est dur à expliquer... On fait un métier formidable dans une ville formidable avec des installations « de malade »....
Comment préparer ce match sans enjeu face à Monaco ?
Chaque joueur voudra "se montrer". Les supporters seront là, ça sera une belle affiche malgré tout... Monaco est deuxième du championnat... Et puis, nous sommes payés par le club, nous sommes salariés. On doit se donner à fond tout le temps, malgré la relégation. On a le sentiment de gâchis, mais aussi de la déception et de la frustration. C'est compliqué à décrire, c'est délicat, c'est dur...
Comprends-tu la frustration des supporters ?
Je la comprends. Parce qu'on ne peut pas perdre contre Ajaccio alors que l'on a l'occasion de ne plus être relégable. On ne peut pas se faire rejoindre contre Sochaux. On ne peut pas prendre ce but égalisateur face à Montpellier... L'accumulation fait qu'il y a de l'énervement dans les tribunes, c'est compréhensible. Après, de là à insulter certains joueurs, la famille, le nom, je n'adhère pas à ça. Mais je comprends que les supporters souhaitent montrer leur mécontentement.