VDN de ce jour :
Laurent Degallaix tirait le premier. C’était le 19 mai, en conseil communautaire. Après les discussions (infructueuses) en coulisse, l’heure du déballage public : pourquoi le président Eddy Zdziech ne répond-il pas favorablement aux approches (dites ambitieuses) du groupe Partouche, alors que son club se trouverait dans une situation financière « tendue » ? Dimanche, le président du VAFC, pas vendeur, répondait dans un communiqué par son bilan, le « sauvetage » du club, le sérieux de sa gestion et de ses projets.
Nouvel épisode mardi, avant que le conseil municipal ne vote une subvention de 150 000 € au club. « Quelle est la position de la Ville sur l’évolution du VAFC dans un futur proche ? » Laurent Degallaix ne pouvait que saisir la question de Didier Legrand. En introduction d’une longue intervention, il a rappelé, comme il l’avait fait face aux élus de Valenciennes Métropole, « la période financière compliquée » traversée par le club et le « gros boulot d’Eddy Zdziech ». Et, aujourd’hui, « une perspective de développement complexe » : « Vendre les meilleurs joueurs pour équilibrer les comptes, c’est appauvrir le niveau de l’équipe. »
L’adjoint aux sports devenu député-maire en est convaincu : le salut viendra de nouveaux investisseurs. « On a fait différentes rencontres, certains ont les reins solides. » L. Degallaix cite l’homme d’affaires Grégory Maquet, qui proposait « un projet précis, un organigramme défini, des moyens financiers raisonnables et une vision intéressante à quatre ans ». « Fin de non-recevoir » du président du VAFC. La « passerelle, rien de plus » – ainsi se définit Laurent Degallaix – avait retenté sa chance : « Le groupe Partouche propose de reprendre la totalité des parts au prix investi par le président et les différents partenaires. J’ai organisé des réunions pour prendre la température. La dernière a duré trois heures et il semblait que le président et les actionnaires étaient prêts à vendre le VAFC. Mais dès qu’on est entré en phase active de négociation, trois pas en arrière et on dit que tout va bien… Je ne comprends pas ce refus. » Conclusion : « Quand on a contribué à la renaissance, c’est difficile de lâcher prise. Mais quand on aime son club, il faut savoir le céder tant qu’il en est encore temps. »
Pression
L. Degallaix promet qu’il « ne s’immiscera pas plus » dans « cette situation de quasi-blocage ». Mais il conclut par la même « réflexion » que le 19 mai : « Doit-on verser de l’argent public à une structure qui refuse des fonds privés ? » Le maire a déjà la réponse. L’opposition aussi : « 250 000 € étaient inscrits au budget prévisionnel, aujourd’hui on vote pour une subvention de 150 000 € », note Mohamed Agoudjil. Chantage ? « Un fantasme absolu », jure « l’intermédiaire ». Rien de plus qu’une obligation : « La chambre régionale des comptes a pointé du doigt qu’une année civile d’une collectivité équivaut à deux années sportives d’un club de foot, le montant des subventions doit donc être versé en deux temps. »