Foot – VAFC : David Le Frapper « n’a pas envie de voir mourir VA »
PROPOS RECUEILLIS PAR RICHARD GOTTE
Nommé mardi soir, David Le Frapper, 43 ans, a pris ses fonctions à bras-le-corps mercredi. Entraînement le matin, entretiens individuels pendant tout l’après-midi. Le nouvel entraîneur est déjà pleinement investi. « Il faut écouter et entendre les besoins des joueurs. Redonner confiance et l’envie de jouer ensemble », souligne le nouvel entraîneur de VA.
– Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
« Dans le désir, l’envie, la passion. Et la volonté de réussir. C’est dans le plaisir qu’on accomplit les plus belles choses. Ça a toujours été mon fil conducteur. »
– Avez-vous hésité quand le président vous a proposé le poste ?
« J’ai surtout écouté. Je n’ai jamais caché que j’aimerais retourner chez les pros, là où j’ai toujours vécu. Avant, il y avait cette étape de la formation importante pour moi. J’ai hésité car c’est un dossier assez brûlant. On n’a pas envie de voir mourir VA. Le président a fortement insisté, sans me forcer. Voilà, je vais fonctionner avec mes exigences et mes convictions. L’équipe ne va pas bien, c’est sûr, sinon il n’y a pas de changement. Mais c’est une mission passionnante. »
– Justement, dans quel état est le groupe ?
« Il est perturbé. Mais si j’ai accepté, c’est aussi parce que je sais qu’il y a des joueurs capables d’être performants et qui l’ont d’ailleurs déjà été. Il y a deux trois boutons à toucher pour remettre les choses à l’endroit. C’est un groupe en manque de points et donc de repères, de confiance, d’encouragements. Il va falloir toucher au bon endroit, être patient et beaucoup travailler. »
– Quels sont vos moyens d’action dans l’urgence ?
« Je veux surtout donner des repères de jeu. Comment on s’organise. J’ai l’impression qu’il y a une demande très forte. Il faut écouter et entendre les besoins des joueurs. Redonner confiance et l’envie de jouer ensemble, parce qu’ils n’avaient peut-être plus vraiment envie de le faire. »
– Les premiers contacts ?
« J’ai passé un bel après-midi avec des garçons attentifs, attachants. Le groupe est sympa. De l’intérieur, c’est totalement opposé à l’image qu’il renvoie. Les joueurs ont envie de sauver notre club. Et pour moi, c’est hyper important. »
– Comment jouerez-vous à Clermont (vendredi) ?
« J’ai des convictions. Mais d’abord, il n’y aura pas d’états d’âme. Les meilleurs joueront et on ne perdra que si l’adversaire est plus fort. Et si on veut s’en sortir, ça passe par du jeu. Être très concentré à la récupération, mais après jouer, jouer… »
– Mercredi matin, vous avez travaillé en 4-4-2, c’est votre préférence ?
« Je veux mettre les joueurs dans le confort, les sécuriser. Le 4-4-2 c’est facile dans l’utilisation du ballon. Le truc, c’est de trouver au plus vite de la communion, à tous les niveaux. »
Casoni a des regrets
Mis à l’écart mardi après avoir été recruté cet été par Jean-Louis Borloo, Bernard Casoni, 53 ans, est un homme triste et forcément déçu de la manière dont se termine son aventure valenciennoise. Meurtri aussi. « Je voulais aller au bout de ma mission, maintenir VA et j’y serais parvenu », nous a-t-il confié mercredi.
L’entraîneur part sans rancune à l’encontre du président Eddy Zdziech, qui a selon lui pris ses responsabilités la mort dans l’âme. Il regrette surtout des manœuvres de déstabilisation contre le vestiaire de la part de personnes voulant régler leurs comptes au détriment du club. Et assure qu’« il y a encore les moyens de se battre », en espérant « de tout cœur que le club s’en sorte ».
Le nouveau staff au travail
L’histoire retiendra que le premier entraînement de David Le Frapper à la tête du groupe pro, mercredi matin au Mont-Houy, a été délocalisé sur un synthétique en raison des trombes d’eau noyant le terrain en herbe. Nommé la veille au soir à la suite de la mise à l’écart de Bernard Casoni, le nouveau coach de VA a été présenté juste avant la séance dans le vestiaire par le président Eddy Zdziech, qui a mis les joueurs devant leurs responsabilités. Mais a aussi tenu un discours positif pour remobiliser avant un premier match important demain soir à Clermont. Cette prise en main a permis de découvrir la composition du nouveau staff technique, dont ne fait plus partie Laurent Dufresne. L’adjoint de Casoni a encaissé le choc difficilement et dignement. Sous contrat jusqu’en 2018, il devrait rester au club dans une autre fonction. David Le Frapper est épaulé dans sa nouvelle mission par quatre adjoints : Frédéric Zago, le directeur du centre de formation (qui cumule les deux fonctions) ; Nicolas Rabuel et David Klein (entraîneur des gardiens), qui restent en place ; et Romain Carpentier, le préparateur physique du centre de formation.Légère à deux jours du match, la séance de travail, qui s’est déroulée sous une pluie incessante, a été marquée par une ambiance studieuse et beaucoup de prises de parole des techniciens auprès des joueurs, en groupe ou individuellement. Les exercices ont insisté sur les appels, la disponibilité, la sortie du marquage et la prise de balle en mouvement. Laquait, Néry, Da Silva, Diarra et Abriel sont restés aux soins.